René François Armand «Sully» Prudhomme fue un poeta y ensayista francés, ganador del primer Premio Nobel de Literatura en 1901.
Le Vase Brisé
Le vase où meurt cette verveine
D'un coup d'éventail fut fêlé;
Le coup dut l'effleurer à peine,
Aucun bruit ne l'a révélé.
D'un coup d'éventail fut fêlé;
Le coup dut l'effleurer à peine,
Aucun bruit ne l'a révélé.
Mais la légère meurtrissure,
Mordant le cristal chaque jour,
D'une marche invisible et sûre
En a fait lentement le tour.
Mordant le cristal chaque jour,
D'une marche invisible et sûre
En a fait lentement le tour.
Son eau fraîche a fui goutte à goutte,
Le suc des fleurs s'est épuisé;
Personne encore ne s'en doute,
N'y touchez pas, il est brisé.
Le suc des fleurs s'est épuisé;
Personne encore ne s'en doute,
N'y touchez pas, il est brisé.
Souvent aussi la main qu'on aime
Effleurant le coeur, le meurtrit;
Puis le coeur se fend de lui-même,
La fleur de son amour périt;
Effleurant le coeur, le meurtrit;
Puis le coeur se fend de lui-même,
La fleur de son amour périt;
Toujours intact aux yeux du monde,
Il sent croître et pleurer tout bas
Sa blessure fine et profonde:
Il est brisé, n'y touchez pas.
Il sent croître et pleurer tout bas
Sa blessure fine et profonde:
Il est brisé, n'y touchez pas.
El florero roto
Al florero donde muere esta verbena
un golpe de abanico le cascó;
el golpe debió rozarle a penas,
ningún ruido lo reveló.
Mas la ligera magulladura
cada día mordiendo al cristal,
con una marcha invisible y segura
lentamente logró culminar.
Su agua fresca ha huido gota a gota
El jugo de las flores se agotó;
ya nadie lo cuestiona.
No lo toques, se rompió.
También magulla al corazón frecuentemente,
la mano que se ama, al rozarlo;
y después el corazón por sí mismo, se hiende,
la flor de su amor acabando.
Siempre intacto a los ojos del mundo,
él siente crecer y, en voz baja, llorar
su herida fina y profunda:
No lo toques, roto está.
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