HABITACIÓN
N° 1. CLÍNICA PSIQUIÁTRICA.
Aquí yace Andrés, el bienquerido.
Andrés, el malquerido.
Aquí yacen muchos sueños,
la nostalgia, la hermosa vida que no se presentó.
En esta sala de torturas mis muñones,
mi pleura, mis ojos encendidos.
Todo en pocos metros cúbicos, cuadrados.
Todo en ese orden que no entiendo
O no me entiende.
CHAMBRE
Nº1 HOPITAL PSYCHIATRIQUE
Ci-gît Andrés, le bien Aimé.
Andrés, le mal Aimé
Ci gisent beaucoup de rêves,
la nostalgie, la belle vie qui ne s’est pas
présentée.
Dans cette salle de torture mes moignons,
ma plèvre, mes yeux allumés.
Tout dans peu de mètres cubiques, carrés.
Tout dans cet ordre que je ne comprends pas
Ou qui ne me comprend pas.
DOS
POEMAS + 1 DEL ENCIERRO EN LA CLÍNICA PSIQUIÁTRICA
I
Otra vez entre estas rejas sin ser aún un
delincuente,
luchando con mi propio enemigo bastardo,
luchando con el yo, el mí, ese nosotros.
Indefensos y lobos,
con ese yo que se mira en el espejo
y no se reconoce un solo día.
DEUX
POEMES + 1 DE L’ENFERMEMENT DANS LA CLINIQUE PSYCHIATRIQUE
I
A nouveau entre ces grilles sans être encore un
délinquant,
en lutte avec mon propre ennemi bâtard,
en lutte avec le moi, le mien, ce nous.
Désarmés et loups,
avec ce moi qui se regarde dans le miroir
et ne se reconnaît un seul jour.
II
No fumarás.
No beberás.
No fornicarás.
No podrás leer (porque las píldoras no te lo
permiten).
No serás feliz.
No serás feliz.
No serás feliz.
II
Tu ne fumeras pas.
Tu ne boiras pas.
Tu ne forniqueras pas.
Tu ne pourras pas lire (car les pilules ne te le
permettront pas).
Tu ne seras pas heureux.
Tu ne seras pas heureux.
Tu ne seras pas heureux.
EL
PUENTE DE LOS LOCOS
He cruzado el puente en ambas direcciones. He
salido.
He entrado a mí mismo.
Quise arrepentirme, volar en algún cielo.
Caminar sobre las aguas, desenterrar los
muertos.
He subido a lo alto de este puente
y aún estoy más ciego.
Regreso y recomienzo el viaje.
Busco en sus barandas un apoyo vago:
lentamente avanzo sin destino cierto.
LE PONT
DES FOUS
J’ai traversé le pont dans les deux directions.
Je suis sorti.
Je suis entré en moi-même.
J’ai voulu regretter, voler dans un ciel.
Marcher sur les eaux, déterrer les morts.
Je suis monté en haut de ce pont
et je suis encore plus aveugle.
Je reviens et je recommence le voyage.
Je cherche dans ses varangue un vague appui:
lentement j’avance sans destin certain.
8944
Iguala, México, 2014
Ocho mil novecientos cuarenta y cuatro huesos,
ingenuos, inseguros, nuevos, esquivos, insomnes,
ahumados y mudos en una larga sombra,
ocho mil novecientos cuarenta y cuatro huesos
que no están en la faz de la tierra,
sin ley de gravedad, ya sin deseo,
sin sueños, ciegos de romperse solos
en el pantano de los verdugos sin madre
sin cielo, sin un poco de mar entre las
cejas.
Y cuento los fragmentos y recuento las heridas:
ocho mil por tres, por cinco, por cuarenta y
tres,
por un desierto gélido, por mil millones de
noches
que caerán, seguro, encima de todos
nosotros.
8944
Iguala, Méxique, 2014
Huit mille neuf cents quarante-quatre os,
naïfs, incertains, neufs, esquives, insomniaques,
fumés et muets dans une ombre longue,
huit mille neuf cents quarante-quatre os
qui ne sont pas sur la face de la terre
sans loi de gravité, déjà sans désir,
sans rêves, aveugles ils se cassent tous seuls
dans la mar des bourreaux sans mère
sans ciel, sans un peu de mer entre les sourcils.
Et je compte les fragments et recompte les
blessures :
huit mille par trois, par cinq, par
quarante-trois,
par un désert glacé, par mille millions de nuits
qui tomberont, sûr, au-dessus de nous tous.
A Sebastian, Raphaël et Miguel Morales
A Valéry Fólco
PLACE
SAINT SULPICE
París,
8 de noviembre de 2015
Los cuervos gritan
en la cabeza de los obispos
y un muchacho llora desconsoladamente.
Los cuervos rompen la quietud de aquella tarde,
perforan esos cuerpos, derraman esa sangre,
¿será que ya no tienen su corazón, su canto?
Yo no sé si el mundo ha muerto
o estoy soñando infiernos que son interminables.
PLACE SAINT
SULPICE
Paris, le 8 novembre 2015
Les corbeaux hurlent
sur la tête des évêques
et un gamin pleure sans consolation.
Les corbeaux brisent la paix de cette soirée-là,
ils percent ces corps, ils répandent ce sang,
est-ce qu’ils n’ont plus leur corps, leur
chant ?
Je ne sais pas si le monde est mort
Ou si je rêve des enfers interminables.
A Nicole Barrière
No hay comentarios.:
Publicar un comentario