SOIR DE
NOVEMBRE
Etat d’urgence
Etat d’urgence
J’entends
une détresse qui s'épanche,
l'étendue de la terre en noir s'illimite.
l'étendue de la terre en noir s'illimite.
Parlons avec calme
Proche de cette heure triste
De la flamme
Proche de cette heure triste
De la flamme
L’horizon a sa lumière lasse
Et se brise au couchant
Des terribles rafales.
Et se brise au couchant
Des terribles rafales.
Voilà les mains oublieuses de la
miséricorde
Les images fument encore de la veille
Et consument l’espoir
Le long des rues où tombe l'ombre des morts.
Les images fument encore de la veille
Et consument l’espoir
Le long des rues où tombe l'ombre des morts.
14/11/2015
DE L’EXIL
Légers les
martinets dans l’oblique des rais
Suivent le vent, éclairs légers
Ton regard les suit.
Suivent le vent, éclairs légers
Ton regard les suit.
Tu as fui le ciel chargé de la guerre
Tu te souviens, les ombres
Le pas rouge de l’aube
Tu te souviens, les ombres
Le pas rouge de l’aube
Te voilà posé sur l’autre rive
Tout déborde dans tes rêves
La lumière, les collines, les feuilles
Tout déborde dans tes rêves
La lumière, les collines, les feuilles
Ton histoire n’émeut personne
Tu te perds dans le halo des âges.
Rien, la vie ou le vide t‘ensevelit
La nuit, l’autre face du rien
L’horizon, son étendue vide
Tu te perds dans le halo des âges.
Rien, la vie ou le vide t‘ensevelit
La nuit, l’autre face du rien
L’horizon, son étendue vide
Les étoiles, des points de lumière
Où tu deviens nomade
Et plus tard l’oasis, l’imposture
Où tu deviens nomade
Et plus tard l’oasis, l’imposture
A ce point d’eau, tu cherches
refuge
Tes pas se dérobent, frisson, tremblement
Le passeur d’infini, inconnu
Tes pas se dérobent, frisson, tremblement
Le passeur d’infini, inconnu
Dans la combe, plus loin
Tu t’appuies et t’abandonnes à l’arbre
Les nuages mutilés te regardent
Tu t’appuies et t’abandonnes à l’arbre
Les nuages mutilés te regardent
D’autres passeurs voraces
Détrousseurs de reliques
Tu tends tes os comme des trophées
Tu tentes une marche héroïque
Tel un acrobate, un funambule
Loin de cette sale guerre
Détrousseurs de reliques
Tu tends tes os comme des trophées
Tu tentes une marche héroïque
Tel un acrobate, un funambule
Loin de cette sale guerre
On t’a retrouvé prosterné,
L’échine docile sous le soleil
Tu délirais entre les âges de ta vie
L’échine docile sous le soleil
Tu délirais entre les âges de ta vie
Tu appelais ton frère, ta mère
Ton peuple, sa nostalgie et sa fierté
Tu appelais tes fleuves,
Tes montagnes
Ton désert,
Et tu puisais dans dix mille ans d’histoire.
Ton peuple, sa nostalgie et sa fierté
Tu appelais tes fleuves,
Tes montagnes
Ton désert,
Et tu puisais dans dix mille ans d’histoire.
Poète,
écrivain, essayiste, traductrice.
Elle a publié de nombreux recueils de
poésie. Ses poèmes figurent dans de nombreuses anthologies et revues. Directrice de la collection
Accent tonique aux Éditions l'Harmattan. Membre
de la Société des Gens de Lettres, de la Maison des écrivains et de l'AICL (Critiques
littéraires). En s'engageant de manière militante pour les femmes et la
paix, elle a lancé en 2001 un appel aux poètes du monde entier: « 1001
poèmes pour la paix et la démocratie en Afghanistan » Elle défend la
francophonie, les langues et les cultures menacées. Grand prix européen
Orient-Occident du festival Cuerta de Arges (Roumanie) en juillet 2010. Prix de poésie féminine Simone Landry 2011
France. Prix d'honneur pour
l'ensemble de son oeuvre Liban 2011. Prix de poésie Premio Internazionale Don Luigi Di Liegro, Rome 2014.
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